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Actualités immobilières

Espace client

Pourquoi le compteur Linky ne tient pas encore ses promesses ?

Fin janvier 2019, 16 millions de foyers français sont déjà équipés du compteur électrique Linky. Malgré les polémiques suscitées par ce boîtier communicant, le rythme de poses ne faiblit pas (175 000 nouvelles installations par semaine). Ce large déploiement va permettre aux usagers de vérifier si les économies et la souplesse d’usage vantées par les pouvoirs publics sont effectivement au rendez-vous.

Avec Linky, fini, l’attente du technicien pour le relevé à domicile, la mise en service ou le changement de puissance de l’installation. Pour autant, les autres promesses sont-elles tenues ?

PROMESSE TENUE

Payer en temps réel sa consommation

Jusqu’à présent, la facture électrique était basée sur une estimation de consommation. Seul le déplacement du technicien, au moins une fois par an, permettait de relever la consommation réelle et d’émettre une facture de régulation, parfois source de mauvaises surprises.

Le compteur Linky permet à Enedis de constater quotidiennement la consommation du logement et de transmettre un relevé mensuel aux fournisseurs, qui s’en servent pour établir la facture.

 

Un disjoncteur très sensible

Après la mise en place de Linky, des clients ont vu leur installation électrique disjoncter fréquemment. Si les équipements dépassent la puissance souscrite dans l’abonnement, le disjoncteur, désormais intégré au boîtier, ne permet, en effet, aucune tolérance. Le message « puissance dépassée » apparaît sur le compteur. Il faut alors débrancher des appareils avant de le relancer (en appuyant longtemps sur le bouton +), et souscrire ensuite un abonnement à une puissance supérieure. L’opération est gratuite pendant un an, à partir de l’installation de Linky (opération limitée à deux changements à la hausse et un seul à la baisse).

 

Traquer les équipements trop gourmands

Linky permet de suivre sa consommation au jour le jour, voire en temps réel. Mais, en pratique, cette information n’est délivrée qu’après intervention de votre part, voire au prix d’un surcoût non négligeable. Lors de l’installation du compteur, vous n’accédez qu’à la quantité d’électricité consommée depuis sa mise en service (en kilowattheures) et à la puissance maximale demandée par vos équipements électriques durant la journée en cours. Pour davantage d’informations, il faut passer par votre espace personnel sur ENEDIS.FR

Le lien permettant de le créer ne vous est envoyé que quelques semaines après l’installation du compteur. Il vous faut alors renseigner vos coordonnées et votre référence client (c’est le numéro de référence de votre logement, appelé PDL ou PRM). Ce numéro à 14 chiffres se trouve sur votre facture ou sur le compteur. Une fois cet espace activé, vous pouvez suivre votre consommation électrique en kilowattheures, heure par heure. Pour obtenir une information plus précise, vous devez autoriser votre fournisseur d’énergie à accéder à votre consommation par palier de 30 minutes en cochant une case dans votre espace personnel. Avec ce renseignement, les fournisseurs peuvent vous indiquer votre consommation en kilowattheures, mais aussi parfois en euros, sur leur espace internet ou par le biais d’une application mobile (solution E.QUILIBRE d’EDF, par exemple). Vous pourrez ainsi identifier les appareils les plus gourmands en énergie, constater la consommation de vos équipements en veille la nuit, estimer l’économie réalisée en en débranchant un, et même recevoir des alertes personnalisées, par exemple pour savoir si vous dépensez plus que vos voisins. Une vraie opportunité de maîtriser sa consommation.

 

PROMESSE NON TENUE

À l’origine, un compteur déporté devait équiper tous les foyers pour permettre aux abonnés de visualiser leur consommation en temps réel. Finalement, ce choix technologique n’est offert depuis janvier 2019 qu’aux ménages en situation de précarité énergétique. Il faut donc prendre en main les outils proposés par Enedis ou son fournisseur pour suivre sa consommation. À l’heure actuelle, moins d’un tiers des personnes équipées de Linky sont actives sur leur espace personnel mis à disposition par Enedis. Le compteur n’a donc pas encore été pleinement adopté par ses utilisateurs.

46 % des foyers sont aujourd’hui équipés d’un boîtier Linky. Au total, 35 millions de compteurs électriques communicants doivent être posés d’ici à 2021.

Un compteur sans danger

À Blagnac, en Haute-Garonne, une étude sur des compteurs Linky déjà installés vient de confirmer l’absence de danger relatif aux ondes. Aux abords d’un logement, le laboratoire indépendant EXEM a relevé, fin novembre 2018, un champ électromagnétique à peine perceptible (0,0095 microtesla, contre une valeur limite de 6,25), de même que le champ électrique (0,24 volt par mètre, contre 87 au maximum). Une deuxième campagne de mesures est prévue près des concentrateurs qui transmettent les données émises par Linky sur le réseau mobile.

Ajuster la puissance de son abonnement

En souscrivant une offre d’électricité, le client choisit une puissance d’abonnement, exprimée en kilovoltampères (kVA). Avant l’arrivée de Linky, les fournisseurs ne pouvaient proposer que des abonnements de 3 kVA, 6 kVA, 9 kVA, 12 kVA, etc. Même si la puissance de vos équipements électriques n’exigeait que 7 kVA, il fallait souscrire un abonnement à 9 kVA. Avec Linky, il est désormais possible de choisir son abonnement par palier de 1 kVA. Commencez par vérifier la puissance maximale utilisée par vos appareils électriques en faisant défiler les informations sur le compteur Linky. Effectuez cette opération en hiver si vous possédez un chauffage électrique, ou en été si vous avez une climatisation. Comparez ensuite cette valeur à la puissance maximale de votre abonnement, qui figure sur le boîtier Linky ou sur votre facture, pour ajuster la puissance de votre installation.

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